Centre de vacances Vérove

C’est dans ce centre de vacances abandonné que fut traumatisée toute une génération d’enfants. Sur un groupe Facebook réunissant d’anciens pensionnaires, peu ont voulu m’accorder du temps pour évoquer leur passage ici. Des années plus tard, la souffrance est toujours là, brute. J’ai eu beau insister pour que l’un d’eux m’accompagne pour prendre en photo ce lieu, je n’ai eu que des refus stricts, la peur de réouvrir des cicatrices encore douloureuses. Tant pis, je m’y rendrai seul. Muni de mon trépied, je traverse ce village silencieux pour me rendre dans ce centre de vacances abandonné. Discret, je pénètre l’enceinte et traverse ce jardin en friche. Plusieurs bâtiments composent ce domaine. La plupart ne sont pas très intéressants, ils sont vides et représentent peu d’intérêt photographique. Mon objectif principal est de me rapprocher du bâtiment principal, celui qui est accusé de renfermer des souvenirs d’enfants traumatisés. Les portes et les fenêtres sont ouvertes, j’ai l’embarras du choix. À l’intérieur, les peintures sont toutes craquelées et le sol est en décomposition, je suis en extase, ce temps mort m’offre de belles photos. Sans oublier le peu de témoignages que j’ai reçu, je tente de mieux comprendre les horreurs passées. Une maltraitance enfantine sans limite que j’ai pu confirmer en trouvant encore des années après des pièces à conviction équivoques. Dans la remise de la cuisine plongée dans l’obscurité, j’ai éclairé avec ma lampe torche toute une ribambelle de boîtes de conserve rouillées. Des épinards, des betteraves, du céleri rémoulade, de la carotte râpée, du chou de Bruxelles, des salsifis, de l’endive au jambon, tout est là, tout est résumé ici. Comment ces enfants ont-ils pu vivre après avoir eu des repas de la sorte, quid de leur traumatisme ? Par peur de me faire surprendre, je préfère partir précipitamment avant que l’on me force, à mon tour, à gouter à l’une de ces boites de conserve. Plus jamais ça.

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