Si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure Urbex, il y a avant tout un minimum d’équipements à avoir sur soi. Lors d’une exploration, il est évident que vous n’aurez pas besoin de toute la liste que j’ai composée, parce que les budgets et la façon dont vous allez pratiquer l’exploration ne sont pas forcement semblables aux nôtres. En effet, vous pouvez vous rendre dans un lieu abandonné sans avoir l’intention de l’immortaliser en photo, juste pour l’envie de s’évader. C’est pour cela que j’ai essayé de faire une liste complète reflétant la pratique en général.
L'appareil photo
Marie et moi utilisons le même boitier Reflex, un Canon 800D, c’est un milieu de gamme qui ne nous a jamais porté défaut. Avant d’investir dans ce matériel, on avait commencé l’aventure Urbex en utilisant un appareil photo numérique bas de gamme car nous n’avions pas l’intention de faire de belles photos, nous voulions juste rapporter des photos souvenirs de nos explorations, grave erreur, car depuis, nos premières explorations sont cachées au fin fond d’un dossier de mon ordinateur, les photos sont juste affreuses. Regret éternel quand ce sont des lieux que nous ne pourrons jamais refaire. Donc un conseil, démarrez sur de bonnes bases si vous pouvez, en évitant de choisir un appareil photo qui sera vite obsolète. Le Canon 700D est un bon investissement sur le long terme, car jusqu’à maintenant, nous n’avons jamais eu l’idée d’en changer.
Objectif Grand Angle
Marie et moi, lors de nos explorations, avons un rôle défini lors de la prise des photographies. Elle prend exclusivement ses photos avec un objectif Grand Angle, ce qui lui permet de pouvoir cadrer très large et d’inclure plusieurs éléments pour faire sa composition. L’inconvénient, s’il en est un, est de faire justement attention aux éléments qui peuvent être indésirables sur la photo, genre un papier par terre ou une branche d’arbre qui pourrait gâcher la photo. Après il n’est jamais trop tard car on peut toujours corriger la photo en la traitant avec Photoshop et Lightroom, mais si vous pouvez vous éviter cette perte de temps, c’est d’autant mieux. De plus, l’art du cadrage est évidemment indispensable car vous pouvez vous retrouver rapidement avec des photos aux perspectives déformées si vous prenez votre sujet de trop près par exemple, mais après c’est avec le temps et l’expérience que vous vous améliorerez. Pour Marie, l’avantage premier d’un Grand Angle est de pouvoir oser et d’être inventive en jouant justement avec les perspectives et l’environnement.
Objectif Macro
Quant à moi, ma passion photographique se résume à 5 lettres, MACRO, je ne fais que ça lors de nos explorations, j’adore immortaliser un détail dans un environnement, isoler un objet pour lui faire raconter une histoire, un passé et dans l’Urbex, de ce côté là, il y a de quoi faire. Avec les vieilles seringues dans les sanatoriums désaffectés ou en tentant d’extraire les touches d’un piano abandonné dans un château, les exemples ne manquent pas.
Objectif Fisheye
Nous avons également utilisé à l’époque un objectif Fisheye (Oeil-de-poisson), une appellation liée à la déformation qu’apporte cet objectif. Cela permet d’obtenir un angle de vue très large qui donne un côté “Fun” à vos photos. Après, pour le cadrage, c’est un véritable casse-tête. Il apporte une touche originale lors de vos mises en scène mais évitez de l’utiliser continuellement, ça risque fortement de donner un mal de tête si toute votre série photo est comme ça.
La batterie de secours
La chose la plus fréquente et la plus frustrante est la panne de batterie lors de vos sessions Urbex. Après avoir galéré en entrant dans un lieu difficile d’accès, je vous laisse imaginer votre réaction lorsque vous vous apercevrez que votre appareil photo ne s’allume plus. Nous en avons déjà fait l’expérience à plusieurs reprises et du coup, depuis, nous en avons toujours sur nous, chacun sa batterie supplémentaire. La batterie vaut une quarantaine d’euros, il en existe en effet des moins chers mais d’une qualité nettement inférieure et qui pourraient faire prendre un risque à votre matériel, un conseil mieux vaut investir dans la marque constructeur. Ce modèle de batterie est compatible avec notre Canon 700D, pour les autres modèles merci de vous renseigner avant d’en faire l’acquisition.
La carte mémoire de secours
Toujours dans la prévention de situations indésirables, il y a celle de ne plus avoir de place dans sa carte mémoire pour continuer à faire des photos de son exploration. Alors oui, il y a toujours l’option de faire le tri sur place, en effaçant et sélectionnant celles que l’on souhaite garder pour gagner de l’espace de stockage mais autant faire ce genre de choses devant son ordinateur, bien au chaud et raisonné. Il faut prévoir absolument d’avoir sur vous une autre carte mémoire, vous en verrez vite l’utilité.
Le déclencheur à distance
Le Canon RC-6 est un accessoire indispensable pour se prendre en photo à distance. Compatible avec les appareils de la marque Canon, vous pouvez actionner votre appareil photo jusqu’à une distance de 5 mètres. Ce qui vous dispensera de courir le temps des 10 secondes du retardateur. L’accessoire est facile à prendre en main.
Le trépied
S’il y a bien quelque chose qui est indispensable dans la photographie Urbex, c’est l’usage d’un trépied. Souvent confrontés à des intérieurs sombres, à des fenêtres condamnées et des portes murées sans source de lumière possible, il est évident que sans trépied et sans pose longue, vous n’arriverez à rien. Ne bâclez pas la prise de votre photo et ne cherchez pas la rapidité, vous ne ramènerez rien de bien. De plus, le trépied peut vous aider à bien cadrer votre photo et à éviter un flou qui ne sera jamais corrigeable par la suite. Nous avons déjà eu plusieurs trépieds, les changements ont été causés par la piètre qualité des premiers prix que nous avons achetés, négligeant un peu le rôle primordial d’un bon trépied. La marque Manfrotto offre une qualité de matériel et de conception indispensable à la pratique qui n’est pas sans heurt.
Le sac à dos
Pour transporter l’intégralité de votre matériel lors de vos explorations, mieux vaut investir dans un sac à dos adapté à cet usage. Vu ce que coûte l’intégralité de votre équipement, mieux vaut ne prendre aucun risque et éviter de l’abîmer lorsque vous devez grimper un mur ou autre. L’exploration est souvent imprévisible et il arrive de devoir balancer les sacs afin de se faufiler par terre ou autre. Il faudrait que je vous montre un jour l’état de nos sacs après une journée Urbex pour voir que l’on se salit beaucoup plus que lors d’une visite dans un musée, sans parler des coups donnés, pensez-y.
La lampe torche
Les lieux sont sans électricité (même si cela peut arriver qu’il y en ait), il est donc, d’un point de vue sécurité, important de voir vers où vous avancez en ne prenant aucun risque de marcher sur un sol trop périlleux. C’est également très utile pour la prise de photo si l’objet à prendre est plongé totalement dans l’obscurité, dans ce cas là, trépied et pose longue indispensables.
Les masques
Les masques, l’accessoire un peu commun à tous les explorateurs, chacun y va de son originalité… ou pas. Le masque à gaz, l’indétrônable, une sorte d’emblème de l’exploration urbaine. Nous, de notre côté, par hasard et sans conviction, nous avons commencé l’Urbex en portant un masque de lapin qui ne nous a jamais quitté depuis. Des choix, ce n’est pas ce qu’il manque. Après, se prendre en photo à visage découvert ne représente aucun danger, vous explorez un lieu désaffecté, vous n’êtes pas en train de braquer une banque. Le FBI ne va pas vous chercher après publication de vos photos, les masques restent juste un artifice amusant.