Quelle décadence de voir ce château dans cet état, il ne faut plus qu’espérer un miracle pour le voir renaître avec son charme d’antan, un miracle assez puissant qui pourrait faire oublier cette terrible tragédie qui a condamné définitivement le château. Depuis plusieurs générations, le domaine fut la propriété d’une famille de nobles, les Harcourt-Mailly. Les derniers habitants ont vécu ici jusqu’en 1978, date de l’abandon du château. Une famille discrète, renfermée. Edouard Harcourt-Mailly, le patriarche se faisait appeler le Baron Harcourt-Mailly, un titre de noblesse fictif mais qui avait pour vocation de donner une stature internationale au château pour faire perpétuer le tourisme qui faisait vivre la famille et permettait de rembourser l’entretien coûteux de la propriété. Le baron était marié à Irène depuis une trentaine d’années. Un mariage qui avait donné deux enfants, Edgar et Isidore.
Leur château néo-gothique était une véritable attraction touristique, un passage indispensable à la visite du pays. Il fut même classé à l’époque dans un palmarès des 10 merveilles à découvrir dans le monde, d’après une grande compagnie aérienne. Une renommée et un succès qui étaient souvent lourds à supporter car la famille Harcourt-Mailly habitait dans le château, une cohabitation touristique difficile. Une fois arrivés à l’âge adulte, Edgar et Isidore avaient préféré partir faire leurs études à l’étranger, loin de leur château et de cette agitation quotidienne. Un choix qui fut lourd de conséquences pour le baron, sa descendance n’ayant que faire de ce patrimoine multi-générationnel, il n’y avait de toute évidence aucune passation familiale pour la préservation du château.
Déprimé face à un destin trouble, le baron commençait à perdre toute ambition de poursuivre l’entretien du domaine qui l’avait dépossédé de sa vie jusqu’à maintenant. Finalement, envieux de ses enfants vivant pour eux, il décida d’en faire de même. Sa femme, Irène, seule dans la gestion du château, avait beaucoup de mal à devoir s’accaparer toutes les tâches, son mari étant de plus en plus absent sans qu’elle ne sache où il se trouve et ce qu’il faisait. Au fil du temps, une tension de plus en plus lourde se fit ressentir dans le château. Les jardiniers, les femmes de ménage et l’intendant avaient tous quitté leur fonction car ils n’étaient plus payés faute de trésorerie. L’effet sur le château fut fatal. Par ce manque d’entretien, toute la splendeur du château n’était plus qu’un souvenir lointain. Des façades décrépies, des herbes folles, des fuites d’eau et un ménage inexistant eurent raison du château et de son tourisme qui finit par disparaître complètement. La fin d’une époque. Rayée des guides touristiques et critiquée par la commune du château d’avoir délaissé ce patrimoine et d’avoir mis en péril l’économie de toute une ville, la famille Harcourt-Mailly était constamment montrée du doigt comme des irresponsables. Etant au courant de cette situation chaotique, leurs deux enfants ne revinrent jamais les aider. Un désaveux fatal. Sans revenu, vivant de leurs économies, le couple était aux abois. Complètement seuls dans cet immense château en friche, ils n’avaient plus aucune relation, ils pouvaient se croiser dans les longs couloirs sans se regarder. Une ambiance détestable, invivable. Irène prit alors la lourde décision de quitter à son tour le château. Une annonce que le baron accepta avec émotion et incompréhension. En guise d’adieu, il décida d’organiser un dernier repas, Irène accepta.
Le baron passa la journée à préparer à manger, comme s’il avait l’idée de reconquérir sa femme, une tentative désespérée. Face à face, tout au long du repas, il n’eut de cesse de faire acte de rédemption et de supplier Irène de rester au château. Déclaration d’amour, menace au suicide, rien n’y faisait, Irène était imperturbable et sa décision était prise, elle avait décidé de s’en aller après le repas, les valises étaient déjà faites. Edouard quitta la table pour aller chercher le dessert, il revint quelques instants plus tard avec un rouleau à pâtisserie et fracassa sa femme à la tête à plusieurs reprises qui s’effondra au sol, inconsciente. Le baron traîna son corps dans la chambre, lui injecta des somnifères en abondance dans la bouche puis l’attacha. Après une vingtaine d’heures de sommeil, elle se réveilla avec difficulté, avec de fortes douleurs à la tête qui lui faisaient un mal horrible. Elle découvrit qu’elle était complètement attachée. Hurlant et essayant de se détacher pour s’enfuir, le baron arriva. Il lui expliqua qu’elle allait rester avec lui dans le château jusqu’à sa mort. Irène avait beau crier de toutes ses forces, le château était tellement immense qu’il était impossible qu’un de ses cris ne la sauve de cette prison.
Paradoxalement, depuis que sa femme était attachée, le baron lui donnait beaucoup plus d’importance, d’affect et était en permanence à ses petits soins. Il lui apportait à manger, lui caressait longuement son visage, lui offrait des fleurs et n’était jamais perturbé par les pleurs ni les cris désespérés d’Irène. Une situation loin de lui enlever toute libido, le baron désirait plus que tout sa femme séquestrée, il abusait d’elle fréquemment, elle n’était plus que sa chose. Redoutant qu’elle puisse s’échapper, elle n’avait le droit de ne rien faire, même ses besoins elle devait les faire à même le lit, elle pouvait rester par la suite couchée dans ses propres excréments jusqu’à ce que le baron décide de changer les draps. Il n’avait aucun mal à lui faire l’amour au beau milieu de toute cette puanteur.
Voyant que le baron avait totalement sombré dans la folie et qu’elle allait rester attachée ici jusqu’à sa mort, elle décida de rentrer dans son jeu et de faire la femme amoureuse. Malgré toute l’humiliation et le mal que son mari lui faisait, elle arrivait à faire semblant, à lui dire je t’aime et à simuler la jouissance. Une stratégie assez convaincante, Edouard se laissait prendre par les sentiments de sa femme et décida de la détacher à sa demande pour qu’elle puisse se mettre sur lui pendant l’acte sexuel. En pleine simulation, Irène savait qu’elle n’aurait pas d’autres occasions de sortir de ce cauchemar. De toutes ses forces, elle lui donna plusieurs coups de poing au visage et s’enfuit à travers les nombreuses pièces du château. Depuis des mois qu’elle n’avait pas remis les pieds au sol, elle eut beaucoup de mal à courir et tomba à plusieurs reprises. Arrivée devant la porte, elle était verrouillée, il n’y avait pas la clé dans la serrure, toutes les fenêtres ayant des barreaux de fer forgé, elle se retrouva coincée. Elle entendait le baron hurler et courir dans sa direction, s’ensuit une énorme partie de cache cache angoissante. Tremblante, enfermée dans l’armoire d’une chambre, elle entendait son mari ouvrir toutes les pièces du château en vociférant. Irène était totalement pétrifiée. Arrivé dans la pièce, le baron n’hésita pas à ouvrir la grande armoire et découvrit sa femme lui demandant de l’épargner. Il la frappa avec toute sa haine jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. Plus tard, elle reprit ses esprits dans une pièce plongée dans l’obscurité. Pendant plusieurs jours, elle se retrouva seule, sans manger, en ayant aucun contact avec le baron. Ce fut que quatre jours plus tard qu’elle entendit du bruit, sa porte s’ouvrit, elle découvrit Edouard avec un autre homme en blouse blanche qu’elle ne connaissait pas. Son mari lui expliqua d’un ton froid qu’elle allait rester définitivement avec lui sans qu’elle ne puisse plus s’échapper. L’homme inconnu saisit son bras de force et lui injecta un produit avec sa seringue, Irène était anesthésiée.
Derrière la porte de la cuisine, utilisée en tant que salle d’opération, Irène était couchée sur la grande table, l’homme s’opérait à la démembrer sous le regard amusé du baron. Irène fut amputée de ses jambes et de ses bras, il ne lui restait plus que son tronc et sa tête. A moitié comateuse, Irène découvrit son nouveau corps tout en souffrance, elle ne pouvait plus bouger, elle gardait la sensation d’avoir encore ses jambes et ses bras sans les avoir, allongée sur le lit, elle était définitivement enfermée dans le château. Affaiblie, à bout de forces, Irène se laissait mourir, recrachait ce que son mari lui donnait à manger, elle avait définitivement pris le choix de s’en aller par l’esprit du château. Edouard, loin d’être perturbé par les changements physiques de sa femme, continuait à abuser d’elle sexuellement comme un véritable sex-toy. Irène n’était plus que l’ombre de deux trous. Il ne lui avait jamais fait autant l’amour que depuis qu’elle était devenue une femme tronc, il abusait d’elle plusieurs fois par jour. Une excitation folle face à un corps à sa merci. La fin de son calvaire sexuel se réalisa grâce à la seule arme qui lui restait, ses dents. Pendant une énième fellation forcée, de toutes ses forces, elle lui mordit son sexe jusqu’à lui arracher. Le baron, par terre, se vidant de son sang, décéda d’une hémorragie externe. Seule, sur le lit, Irène avait enfin la liberté, une liberté limitée. Ne pouvant avertir personne, elle se laissa tomber du lit et se traîna lamentablement dans les couloirs du château jusqu’à la porte d’entrée. La clé était dans la serrure mais elle ne trouvait aucun moyen pour accéder à la poignée, elle essaya avec sa tête jusqu’à se défigurer en frappant violemment la porte pour la casser sans aucun succès.
Treize mois plus tard, Edgar et Isidore rentrèrent du Canada, sans avertir leurs parents, ils souhaitaient faire une surprise en débarquant sans prévenir au château. Arrivés devant le domaine, les enfants prirent peur de voir la propriété dans un tel état, le jardin n’existait plus, il n’y avait plus que des orties et des ronces, la plupart des fenêtres étaient brisées, les murs tagués, de toute apparence, il n’y avait plus personne qui habitait ici, ils s’inquiétèrent de ne pas trouver leurs parents. En mettant la clé dans la serrure, ils se rendirent compte qu’il y avait déjà une clé à l’intérieur, leurs parents étaient de toute évidence encore ici. Ils frappèrent à la porte, aux fenêtres, mais personne ne répondait. Ils firent immédiatement intervenir les pompiers qui défoncèrent la porte d’entrée du château et ils découvrirent leur mère démembrée et momifiée. Une vision d’horreur. Plus loin ce fut leur père, gisant lui aussi, momifié dans une flaque de sang séché. La folie du baron l’avait emporté lui et sa femme ainsi que son château qui ne trouva plus jamais d’acquéreur.
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