Marché noir, explorations, fêtes clandestines : les coulisses de l’urbex en Lorraine et Franche-Comté [L’Est Républicain]

Enquête intéressante à découvrir dans l’Est Républicain sur les dérives de l’Urbex dont la vente d’adresse qui ruine les fondamentaux de cette pratique et la quiétude des lieux abandonnés.

Extrait de l’article de Jordan CURÉ-HEATON :

Appareil photo, chaussures de sport, trépied, drone. Tout est prêt pour Pierre, explorateur urbain de 24 ans. Il se dirige vers une de ces zones coupées du monde en Lorraine. Un lieu tenu secret. Le chemin pour y accéder, il le connait par cœur. Et pourtant, la dernière fois qu’il y est venu remonte à quatre ans. Herbes hautes, ronces, colline. Rien ne l’arrête, au contraire. Il se faufile avec aisance au milieu de ces branches, vêtu d’une veste verte pour se fondre dans la masse. Loin de tout regard, en pleine forêt. Après plus d’une dizaine de minutes de marche, Pierre s’arrête pour profiter du chant des piverts et du bourdonnement des abeilles. Il a le sourire aux lèvres. Au bout du sentier, il montre fièrement un lieu abandonné recouvert de mousse et de lierre.

Derrière cette nature qui a repris ses droits, un magnifique château entouré de barrières. Un panneau « propriété privée » y est accroché. Qu’importe. Ce qui le motive, c’est d’y pénétrer à tout prix. Une intrusion dans un lieu privé qui lui procure tant d’émotions, comme tant d’autres passionnés de l’urbex. L’urbex qu’est-ce que c’est ? Le terme provient de la contraction anglophone de « urban » et « exploration ». Il existe différents types d’urbex, mais le plus répandu consiste à découvrir des lieux abandonnés par l’homme : maisons, châteaux, entrepôts désaffectés, sanatoriums, entreprises, cimetières de voitures, vestiges militaires… Une pratique internationale qui a conquis toutes les tranches d’âges des deux sexes. En France, la discipline s’est développée dans les années 80 avant d’exploser avec l’émergence des réseaux sociaux et des Youtubeurs. On estime environ entre 10 000 et 20 000 le nombre d' »urbexeurs » dans le Grand Est, contre 5 000 en Franche Comté.

Découvrez l’article dans son intégralité sur le site de l’Est Républicain : https://www.estrepublicain.fr/societe/2021/05/13/marche-noir-explorations-urbaines-fetes-clandestines-plongez-dans-les-coulisses-de-l-urbex-en-lorraine-et-franche-comte